Le corps dans la main

Au bazar chinois

 

 

 

 

Les côtes lumineuses s'étalent en contrebas à la plus grande indifférence générale. Je quitte enfin ce pays dans un soupir exténué.
 L'occidental est une sous-espèce à part. Ceci étant, mondialisation oblige, certains de ses caractères types sont acquis et partagés
 par les populations les plus diverses aux 4 coins du globe. Et attention, pas n'importe quels caractères : la culture du béton, de la tôle,
 du poste télé, de l'inévitable coca et des gadgets chinois en plastique, des cakes à 80% d'exhausteurs, des emballages fluos et des
 paquets de chips-bacon. Je sais ce que vous allez me dire, question de pouvoir d'achat_ s'insurger contre la médiocrité et le mauvais
 goût est un combat de petit riche blasé. N'empêche, les poubelles sont les mêmes partout. Un pays qui crève de faim aura ses paquets
 de chips. Il y a comme un anachronisme quelque part non? La quête du tout flashy est un cheval lancé au galop, après lequel courent 
même ceux qui ne sont pas passés par les voies de developpement sommaires. Pourquoi? parceque c'est facile, trop facile, permis sans
 honte ni srupules. En quoi ça me concerne? ça vise aussi, et peut être même surtout la nourriture. Le bon marché chinois, aliments et
 fusées de premier de l'an, même combat. L'inutilité de la plupart des produits, ersatz de luxuriance en plastique qui ne trompent pas 
grand monde mais qu'on achète quand même, leur réclame grotesque et misérable, tout vous pousse à l'abstinence.
Au bazar chinois, l'avenir me fait peur. Une grosse coulée dépravée aux couleurs criades qui déferle,bannit tout sur son passage. 
Les objets autant que les acheteurs me filent la chair de poule. Plus que jamais. 
Alors je dis non. Non à la consommation, au propre comme au figuré. 
Non à tout. Je ne consomme plus. Je ne mange plus. Je me consume. Je vis avec deux siècles de retard...





07/09/2011
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