Comme une Madeleine
Vous avez dit complexes? vous avez dit dysmorphophobie? vous avez même peut-être dit larmes devant le sadisme de votre miroir et désespoir quotidien?
Découvrez les complexes les plus partagés à l'échelle européenne.
Vous vous trouvez moins à l'aise dans votre corps que les autres ? Sachez que 74% des Françaises, et la majorité des Européennes, disent avoir des complexes ou se trouver trop rondes. Des chiffres qui n’ont rien d’étonnant tant les diktats de la mode imposent la minceur."Alors que la beauté était autrefois associée au plaisir, elle a aujourd’hui laissé place à l’examen moral", souligne Anne de Marnhac. "Comme si être mince ne dépendait que de notre propre volonté, alors que notre corps exprime bien d’autres histoires que ce que l’on a mangé la veille", martèle Odile Chabrillac. Par ailleurs, le rayonnement d’une personne n’a pas grand-chose à voir avec la balance ! On oublie l’importance du charme, de la démarche... comme si l’apparence du corps avait effacé labeauté d’un visage, d’une expression.
Malgré tout, les complexes font partie intégrante de la vie : rares sont les individus qui y échappent (certains en sont beaucoup plus affectés que d'autres et voient leur vie en être pourrie, mais c'est un autre sujet...). Les complexes se forment généralement dans l’enfance, et s’engrainent dans le regard des autres, en famille ou à l’école. Plus tard, l’individu n’aura de cesse de se jauger par rapport à des standards. L’acceptation de soi et de son physique est souvent un chemin sinueux. On croit pouvoir s'accepter en changeant, en mincissant... ce n'est pas toujours vrai. Peut être même jamais vrai, je ne sais pas.
Stars aux courbes parfaites, mannequins à la peau de porcelaine... Nous sommes chaque jour inondées de clichés qui nous renvoient un modèle de perfection inaccessible. Mais la beauté peut-elle se borner aux seuls critères esthétiques imposés par ces icônes désincarnées ? Résolument non ! La beauté est gourmande, expressive, vivante. Elle est une question centrale dans nos existences, car être beau c’est aussi être qui l’on est, ou qui l'on veut être.
Les complexes des européennes :
Les bêtes noires : le ventre et les cuisses
Voilà un point sur lequel les Européennes se retrouvent toutes : les parties du corps qui leur déplaisent le plus, à savoir le ventre et les cuisses. Deux parties du corps que l’on aimait autrefois généreuses. "Le ventre grassouillet, car il symbolisait la fécondité, et les hancheslarges, car elles étaient un signe annonciateur de richesse", nous explique Anne de Marnhac. Mais le XXème siècle a signé l’avènement d’un corps androgyne dont les formes sont peu à peu gommées.
Les femmes s'imposent désormais un "corset intérieur", reniant les corps voluptueux d'autrefois. Si dans les années 50, les égéries féminines sont encore tout en rondeur, les années 60 vont voir naître les premiers mannequins version XXS, à l'image de Twiggy (!!!). La suite, vous la connaissez : un petit génie a créé photoshop..
Les femmes s'imposent désormais un "corset intérieur", reniant les corps voluptueux d'autrefois. Si dans les années 50, les égéries féminines sont encore tout en rondeur, les années 60 vont voir naître les premiers mannequins version XXS, à l'image de Twiggy (!!!). La suite, vous la connaissez : un petit génie a créé photoshop..
Ce qui va bien : les seins et la taille
Lorsque l’on demande aux européennes (toujours le même sondage) quels sont leurs plus grands atouts, là encore, elles répondent à l’unisson. Sur la première marche du podium... on trouve les seins. Rien de vraiment étonnant à cela, les seins sont un véritable symbole d’érotisme. Même sii les canons actuels de la beauté veulent que les femmes soient minces, une bonne et belle poitrine demeure toujours autant valorisée, et notamment par la gente masculine. Autant dire que l’on demande aux femmes de se sculpter un corps presque imaginaire !. A moins de passer par la chirurgie esthétique, il est souvent difficile d’avoir à la fois une bonne poitrine et un corps svelte...
Sur la seconde marche du podium, et cela est plus étonnant, on retrouve la taille fine. Si les standards de la beauté ont changé, certains reliquats subsistent. Autrefois, les gravures représentaient des corps de femmes en forme de sablier, et les corsets étaient véritablement là pour sculpter le corps des jeunes filles. La taille fine est donc un attrait féminin présent depuis fort longtemps et toujours d'actualité.
Le regard de l'autre...
Voilà un point central dans la manière dont nous vivons notre corps. L'autre c'est le jugement attendu, la reconnaissance, ce pour quoi on s'inquiète, c'est le véritable miroir.
A la question « comment percevez-vous le regard des autres sur votre corps ? », les Françaises répondent comme les Allemandes, Polonaises et Anglaises : à 44%, elles sont gênées, et ont l’impression qu’on détaille leurs défauts, alors que les Espagnoles et les Italiennes vont se sentir se sentir admirées et enviées. En France et dans les pays plus nordiques, nous sommes dans une culture de la pudeur et de la séduction voilée, dans les pays méditerranéens, il existe au contraire une valorisation des jeux de la séduction depuis toujours.
Manifestement, il serait donc plus facile de gérer le regard des autres dans des sociétés où la communication non orale est exacerbée. Pourtant, tout comme nous, les Méditerranéennes ont des complexes. Les Espagnoles sont même 28% à estimer n’avoir aucun atout, une proportion plus forte que chez les Françaises qui ne sont que 18%.
Manifestement, il serait donc plus facile de gérer le regard des autres dans des sociétés où la communication non orale est exacerbée. Pourtant, tout comme nous, les Méditerranéennes ont des complexes. Les Espagnoles sont même 28% à estimer n’avoir aucun atout, une proportion plus forte que chez les Françaises qui ne sont que 18%.
A méditer ...