Le corps dans la main

Intemporelle ritournelle.

 

 

 

Aujourd'hui j'ai relu mes cahiers, ceux d'il y a 2 ans. Ces phrases sont loin de m'être étrangères, je ne suis pas leur simple lectrice post-vécu, je me replonge sans aucune peine à l'instant précis de leur écriture, come si c'était il y a une minute à peine. A travers ces mots, je me souviens des hésitations, des imprécisions avec lesquelles j'ai tenté de traduire les sentiments d'alors. Pour un tiers, ces mots exprimeront au mieux une idée, un sentiment; pour moi, il servent de déclencheur, ils soulèvent une foule d'idées,de contradictions qu'on a pas su exprimer.Je tourne, je tourne, je me mens, je me promets.. il y a des plages pendant lesquelles j'arrive à me distraire, croire que je peux oublier, croire que c'est finalement facile de dire au revoir à tout ça. Au fil de ces pages, outre les inévitables détails alimentaires, des notes, des haines, des colères...aujourd'hui aussi, lorsque j'écris c'est par besoin. Par besoin de me fermer, de m'enfermer, comme un puching ball verbal contre lequel cracher toute ma hargne et mon ressentiment, cracher en silence pour ne pas heurter le monde. Le jour ou je n'aurai plus besoin de ces cahiers, le jour ou j'oserai hurler ma rage dans la rue à la gueule du monde entier, alors on me considérera comme définitivement aliénée. Mais je serai libre. 



10/05/2011
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour