Le corps dans la main

Là où s'arrête le goudron commence le hors-piste.

 

Un article qui vous vous en douterez me parle. Pas spécialement à voir avec l'Anorexie, mais avec la recherche de la marge, l'appel à la petite insurrection .

 

Lu dans Causette, le Magazine plus féminin par le cerveau que par les capitons. ( Magazine caustique et génial, soit dit en passant).

 

 

 

 

"Sur les bas-côtés de cette route toute tracée, où l'on se bouscule bruyamment, il y a un autre monde à explorer, seulement accessible aux « normaux » qui n'ont oublié ni la curiosité ni la colère, et, surtout, qui savent qu'« on ne voit bien qu'avec le cœur ». Sur les bords des larges routes vivent les folles et les fous, les bizarres et les hors-normes, les sans-limites et les loups-garous. C'est cet univers-là qui me plaît et me fait vibrer. Depuis toute petite, quand ça sent le chaud au bord du cratère, je me sens obligée de m'approcher pour voir de mes propres yeux, m'y brûler un peu et sentir l'odeur de ma peau roussie. Pourquoi ? Ne me le demandez pas. Les zones d'ombre m'attirent. Je dois leur ressembler. Elles seules échappent au spectacle. Mais est-ce le moule qui me rejette ou moi qui le repousse ? On s'en fout.

Quoi qu'il en soit, j'aime naviguer entre les invisibles, les discrets, les tendres freaks, ceux qui tiennent les tréteaux pour que la scène en accueille d'autres. Alors que l'on fête la dixième année du calvaire permanent que représente la téléréalité pour nos cerveaux, alors que devenir « star » semble être l'ultime accomplissement du citoyen-spectateur, des politiques et des faux philosophes, je préfère traîner mes guêtres aux frontières de la norme. Et vous ne devinerez jamais tout ce que j'y ai découvert. [...]"

 

Faites vos valises, défaites vous de vos entraves, bannissez la médiocrité et son convoi banal de casseroles et de mômes. D'ailleurs pourquoi infliger à un autre être ce que vous même haissez? Non, mais rêvez, cabrez-vous, mais ne vous laissez pas engluer sur un lit d'hôpital, rongée par la culpabilité et les remords, anéantie par votre propre spectacle. Criez à la face du monde, ça soulage. 



22/08/2011
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