Le corps dans la main

Manichéisme endocrinien

 

Connaître ses ennemis, pour espérer les contrer, parcequ'actuellement on porte un regard vénérateur sur le fonctionnement du corps et les isgnaux homéostatiques de faim, de soif, et autres qui régulent à la perfection notre système. Sauf qu'ils nous pourrissent la vie.

Voici donc les cibles : à garder bien au chaud, pour un jour gentiment les inhiber et les anéantir. Ah, l'eugénisme stomachal... Ne ratez d'ailleurs pas le prochain épisode : les facteurs génétiques de la prise alimentaire, à muter de toute urgence.. (bon,merci de sentir qu'il pourrait éventuellement peut-être y avoir une pointe de second degré.)

 

 

 

Les centres de régulation cérébraux de la prise alimentaire : 

L'hypothalamus
Des expériences réalisées dans les années 1940 ont montré que des stimulations électriques ou des
lésions de régions spécifiques de l'hypothalamus modifiaient la prise alimentaire.

Les sous-structures de l'Hypothalamus :
Le noyau arqué : Situé entre le 3e ventricule et l'éminence médiane, il est accessible aux messages circulants comme
la leptine, l'insuline et la ghréline, qui ne peuvent franchir la barrière hématoméningée. Il exprime des populations neuronales clés dans la régulation du comportement alimentaire : les 
neurones à neuropeptide Y (NPY) et agouti-gene related peptide (AGRP), deux puissants stimulants de la prise alimentaire, et les neurones à pro-opiomélanocortine, cette dernière est un précurseur de
la MSH et du cocain and amphetamine related transcript (CART) qui sont des agents anorexigènes. Zut, voilà une zone ambivalente..

Le noyau paraventriculaire est un centre intégrateur, recevant des projections des neurones
NPY/AGRP et POMC/CART et riche en terminaisons contenant des neurotransmetteurs impliqués
dans la modification de l'appétit. Aussi ambivalent.

Le noyau ventromédian, longtemps considéré comme le centre de la satiété, est riche en récepteurs
de la leptine. A priori centre de satiété.

Le noyau dorso-médian contient des récepteurs de l'insuline et de la leptine et joue un rôle dans
l'initiation de la prise alimentaire. Ennemi à inhiber

L'hypothalamus latéral, considéré comme le centre de la faim, contient des récepteurs à NPY ainsi
que des neurones sensibles au glucose. Ennemi à inhiber.
 
Les autres régions extra-hypothalamiques impliquées dans le contrôle de l'appétit
L'intégration de l'homéostasie énergétique fait intervenir de nombreuses structures cérébrales qui ont
des connexions avec l'hypothalamus. Elles sont peu interressantes car beaucoup trop importantes dans l'activité générale, de plus elles traitent les signaux activateurs et inhibiteurs.. ce sont des mauvaises cibles, mais citons les tout de même
- le noyau du tractus solitaire , le noyau para brachial, le thalamus
- le cortex orbitofrontal (COF) est un site de convergence de l’information sensorielle qui transite
par les aires corticales primaires du goût, de l’odorat, de la vue et de la somesthésie. Une telle
convergence permet aux diverses caractéristiques sensorielles de chaque aliment de se
constituer en un tout et de définir l’image sensorielle de l’aliment.



La cascade de satiété 

les signaux sensoriels lors de la prise alimentaire :
- l’adaptation anticipatoire : l’expérience antérieure permet d’associer la saveur d’un aliment à l’ensemble des caractéristiques
sensorielles qui vont suivre, la valeur énergétique et nutritionnelle d’un aliment, etc. L’adaptation anticipatoire peut conduire à refuser la consommation d’un
refuser un aliment lorsque ses caractéristiques sensorielles sont associées à une expérience antérieure
négative (nausée, malaises). C'est un somme l'intégration de la mémoire des aliments.
- l’alliesthésie : c’est la diminution du caractère agréable d’un aliment avec la quantité ingérée.
Les routes sont inconnues, pas de cibles.

les signaux digestifs : distenstion stomachale et sécrétion d'hormones 
- La cholécystokinine (CCK) est une amie potentielle. Ce peptide est sécrété par certains
entérocytes en réponse à l’arrivée de lipides et de protéines dans la lumière intestinale.
L’administration de CCK chez l’animal comme chez l’homme diminue la prise alimentaire. Cet effet est
plus important lorsque la CCK est administrée par voie intra péritonéale.

-L’insuline : sécrétée après absorption de nourriture ( période post prandiale). Sa production est stimulée par l’arrivée de glucose dans la
circulation porte (hépatique). Elle a donc un effet inhibiteur de la prise alimentaire, signalant que les besoins sont "satisfaits". Amie. Il aurait donc été interressant de tester son effet en administration directe : en fait l’effet de l’insuline sur la prise alimentaire dépend de la dose et de la voie
d’administration. L’insuline injectée dans la veine porte hépatique n’affecte pas la prise alimentaire,mais lorsqu’elle est injectée en intra cérébro-ventriculaire, elle la diminue. Les effets de l’insuline sur la
satiété chez l’homme sont difficiles à mettre en évidence en raison de l’hypoglycémie qui survient lorsque l’insuline est injectée en périphérie. Application merdique.

-Le PYY 3-36 : sécrété par le tube digestif proportionnellement au contenu énergétique du repas, il inhibe la prise alimentaire probablement par
action au niveau des récepteurs Y2R du noyau arqué. Non testé en injection, ami potentiel également.

Le microbiote (communément appellé la flore) intestinal(e)
Récemment un groupe de recherche a montré que les souris obèses ob:ob possédaient deux
fois moins de bacteroïdes et une augmentation proportionnelle des firmicutes, ces deux phylums
bactériens représentant plus de 85% de la flore intestinale. C'est à dire la proportion respective de ces deux bactéries serait changée chez les phénotypes obèses, et de plus reviendrait à la normale lors d'un amaigrissement. l’amaigrissement restaurait chez les obèses un profil identique à celui des sujets de
Depuis, plusieurs études ont montré que la prise de prébiotiques qui modifient le microbiote et augmentent les produits de fermentation intestinale est associée à une perte de poids, une
diminution de la prise alimentaire, une augmentation du GLP1 et du PYY ainsi qu’une diminution de la
ghréline La nature exacte du lien entre prébiotique, microflores et facteurs de régulation de la prise alimentaire est encore inconnue.



Signaux de régulation hormonale à long-terme 

Mise en évidence historique (c'est toujours distrayant)
La régulation du niveau de masse grasse par un facteur hormonal (inconnu alors mais ondt on supposait l'existence) a été démontrée par les
expériences de parabiose de Hervey (Hervey, G. R., Parameswaran, S. V., & Steffens, A. B. 1977).
Ces expériences ont été réalisées avec un rat rendu obèse par lésion de l’hypothalamus ventromédian
et un rat normal : les deux animaux ont été mis en association biologique (partage des informations circulantes par voie sanguine, entre autres). Hervey constatait chez l’animal normal une anorexie et une perte
de poids. Cette expérience suggérait qu’un signal hormonal était généré par l’excès d’adiposité chez
le rat obèse mais que la lésion hypothalamique rendait l’animal insensible au signal. Mais vous l'aurez compris, pas son petit collègue. Ce signal hormonal était en fait la Leptine.

- La leptine : produite par les adipocytes, donc les taux circulants de leptine reflètent la quantité de masse adipeuse, ce qui explique que le niveau
de leptine s’élève avec l’obésité . La production de leptine est sensible à l’apport alimentaire, elle diminue lors du jeûne et s’élève après le repas. Cette
élévation post-prandiale est tardive, elle commence 4 à 5 heurs après la prise alimentaire, elle est
proportionnelle à la quantité d’insuline sécrétée, ce qui annonce une inter-régulation complexe. L'activité physique diminue également la leptine circulante.
La leptine inhibe la prise alimentaire et augmente la dépense énergétique par l'intermédiaire de son interaction avec ses récepteurs
spécifiques de l'hypothalamus. Elle active les voies anorexigène (POMC) et inhibe les voies orexigènes (NPY/AGRP).
Si elle est en théorie parfaitement amie, son application risque d'être comme l'insuline, avec des effets inverses, merdiques et peu clair. 


- La ghréline : produite principalement par l’estomac, à effet est orexigène càd augmentant la prise alimentaire. Ennemi donc. Elle a au niveau de l'hypothalamus une action antagoniste
de la leptine : elle active les neurones à NPY et diminue l'action anorexigène de la leptine. 






14/04/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour