Le corps dans la main

Extraits du net en vrac pour une nuit d'insomnie



 


Source : http://www.douance.org/psycho/adda96.htm

 


Dans ces conditions, comment conserver de soi la moindre ombre séduisante sur une image aussi abîmée ?

Et surtout, comment songer à réussir sa vie amoureuse ?

Ceux qui ont réussi à sauvegarder une certaine armure ont toujours l'ironie, l'apparente désinvolture, l'agressivité charmeuse que donne un esprit sur la défensive. L'humour reste, en dépit de tous les drames, une des caractéristiques des enfants doués, et un adulte, même dans la pire des situations, conserve encore ce recours, souvent comme le seul fil de lumière qui l'empêcherait de sombrer dans un noir désespoir. Cet humour, qui atténue la portée des blessures, qui gomme la souffrance, qui relativise toute chose en permettant une mise à distance, est bien utile pour celui qui doit se forger une défense efficace. De surcroît, c'est une bonne façon de se faire accepter en société, la plaisanterie constitue un préalable qui fait souvent gagner bien du temps ; c'est un laissez-passer assuré.

On donnera alors l'image de quelqu'un de jaloux de son indépendance, qui ne veut pas s'attacher, qui aime séduire pour le seul plaisir du jeu, mais se dévoiler un tant soit peu serait montrer sa faiblesse, il est préférable de conserver cette apparence brillante dans le verbe, subtile dans le maniement des idées, mais jamais, au grand jamais, se risquer à montrer ou même à laisser deviner à quel point on peut être vulnérable, misérable, plus que nu, quand l'armure est enlevée. Ceux-là se sont construit une image brillante et dérisoire, comme si elle était en carton et que la moindre larme allait la dissoudre. Ils préfèrent se donner une allure de mystère, qui ajoute à leur séduction, à condition de tenir ce rôle assez longtemps pour rester crédibles et pour entretenir l'illusion.

[...]

Lui finit par croire que l'enfant brillant, dont le souvenir s'efface, vivait ailleurs, dans une vie parallèle ou antérieure, enfin qu'il n'y a plus aucun rapport entre cet enfant avide de découvrir les mécanismes fascinants de l'univers et l'adulte meurtri, qui ne sait plus comment cette image si gaie de lui-même s'est évanouie dans les brumes du passé, comme si elle n'avait jamais existé, ni comment ses rêves se sont enfoncés dans une grisaille impossible à dissiper.

 


Source : théorie de Yalom (1980)

  

La dépression existentielle survient quand l’individu est confronté à certains événements fondamentaux de l’existence : la mort, la liberté l'isolement et l'absurdité

 

La mort est inévitable.

La liberté est la base de l’existence, mais se réfère aussi à l’absence de barrières extérieures (ce qui signifie que les humains n’entrent pas dans un monde structuré de lui-même : il faut donc structurer le monde par notre propre action).

 

L'isolement rappelle ceci que, quelle que soit la proximité physique qu’on puisse avoir avec quelqu’un, il y a toujours un fossé, et, quoi qu’il arrive, nous sommes toujours seuls.

 

L'absurdité est une résultante des trois précédents : Si nous devons mourir, si nous devons construire notre propre monde et si, quoi qu’il arrive, nous sommes toujours seul…. alors quel est le sens de la vie ?

 

 

source : http://sexe.blog.lemonde.fr/2012/02/02/gonadosophie-politique/ (article à lire, juste un extrait pour vous faire "envie",)

 

 

Bien protégées par l’épaisse enveloppe de peau du scrotum, les couilles sont  tapissées de « corpuscules de la douleur ». Ces récepteurs hypersensibles, composés d’un amas dense de cellules nerveuses, se trouvent directement reliés par des filaments ou axiomes à la moelle épinière, l’autoroute grande vitesse vers le cerveau. D'où cette sensibilité exceptionnelle, au premier effleurement. La mince peau du gland elle-même, pourtant quadrillée de nerfs émotifs, offre bien moins de ces corpuscules impressionnables, qui supportent à peineun contact.

Cette extrême sensibilité serait, selon les évolutionnistes, un système de protection ancestral. La crainte de douleur extrême engage à des précautions extrêmes. Il faut éviter d’instinct tout contact brutal, protéger à tout prix le sperme, les gènes, l'espèce. Sauver ses couilles. Les corpuscules de la douleur, voilà qui explique pourquoi la philosophie populaire place le courage d'un homme dans ses balles.  Un mec qui "en a"« des prunes au cul ! », ne craint pas pour ses billes. Il est prêt à les exposer. À affronter une douleur épouvantable...un danger de mort


 


Artaud et la catharsis moderne : dans les manifestes du Théâtre de la Cruauté : « Sans un élément de cruauté à la base de tout spectacle, le théâtre n'est pas possible. Dans l'état de dégénérescence où nous sommes c'est par la peau qu'on fera rentrer la métaphysique dans les esprits. » 

 

(nldr : finalement 1932, est-ce moderne, l'a t'on déjà oublié la souffrance de la tarte visuelle mélodramatique et glauque même de sa trop vraisemblance à la réalité, cette réalité obscène et vertueuse, absurde et frigide, encollée aux malheurs qui se succèdent, à la mort et aux instants attardés qui la précèdent ? que l'on ne veut pas voir ? Héla, il semble que oui, à voir le cinéma actuel qui s'évertue à nous divertir, à entendre les gens qui "lisent" des thrillers ou autres contes plats et gratuits. Rien n'est gratuit. Le couteau dans la plaie, voilà la vocation de la communication.)

 


Source : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15962912

 


Quand les Etats-Unis entendent sauver leurs ouailles de la vie qu'ils leur infligent. Hop, un plan de santé publique. Oui, oui, santé publique et Etats-Unis dans la même phrase, vous avez bien entendu. Attention, il ne s'agit pas de couverture maladie (!) mais de sauver sa réputation de Pays de Rêves et des Possibles Je vous assure que cette vision du siècle dernier avec des colons, des charettes et des dollars qui fourmillent dans les poches n'a pas été suffisamment mise à jour..

 

Suicide continues to be a major public health problem in the United States, with 30,000 deaths per year. The suicide rate, which hovers around 10-12/100,000, has remained virtually unchanged over the past three decades. In 1999 the Surgeon General proposed a national plan to serve as a roadmap toward developing a comprehensive national suicide prevention strategy. The key features of this plan were encapsulated in the acronym AIM, Awareness, Intervention and Methodology, to define the relevant components of a national strategy. This refers to increasing public awareness of the problem of mental illness and suicide, providing increased access to treatment and prevention resources and developing improved research methodologies. Despite the overall numbers, suicide is a low base-rate event, which makes studying intervention and prevention strategies very difficult, as very large subject samples are required for meaningful outcome assessments. Suicide prevention and prevention research have received substantially fewer public resources than many other medical conditions, and apparent public health risks such as bioterrorism. It is for this reason that a comprehensive, national public health based suicide prevention program is required.

 




03/02/2012
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