Tourne 7 fois ta langue dans ta bouche avant de te taire.
Rentrer dans la danse, virevolter entre les gens, ce qui devrait être transparent est complètement opaque. Lorsque j'essaie, je me plante. On m'a asséné le terme "asociale" comme une insulte. La encore, le feu ne prend pas. "Ben quoi? je m'en doutais un peu, et je trouve ça presque flatteur, noble." Justement, si je ne voulais pas rentrer dans la danse? Encore une vieille pensée marginaliste à la con, n'est-ce pas?
Je ne les aime pas. Pas vraiment. Eux tous qui à distance me tendent des bras, me promettent du réconfort, du rassasiement intellectuel ou affectif...et qui se révèlent blets, fades, irritants, paresseux, ternes. Tout miroite puis lorsqu'on y goûte donne la gerbe. Sans doute justement parcequ'on l'avait trop attendu, parcequ'on avait tendu les bras, les lèvres depuis trop longtemps. Tout a et aura ce goût de plastique et d'émulsifiant, de promesses non tenues.
Laissez moi me taire,laissez moi à mon rythme, laissez moi seule, rien qu'un petit peu. Je dis ça mais je crèverai de désespoir si vous vous éloignez trop. Je ne sais jamais ce que je veux. Ou plutôt je sais trop bien,mais les êtres humains ne sont pas exatement réglables, ça se saurait. Je voudrais évoluer sans départ ni arrivée, entourée d'hotesses aimables et silencieuses, sans faim ni sommeil. Traverser sans qu'on me voie, sans qu'on m'en veuille. La place de l'acariâtre antipathique coommence à peser. Ouais, commence..ce n'est pas celle que j'ai voulu. Les regards lourds ne sont pas ceux que j'attendais. Je sens mon oesophage se nouer sur plusieurs centimètres. Je vais chialer.
Même ça je ne peux pas. Bordel.
Peut-être est-ce qu'ils ont tous raison, je suis un robot sans coeur?