Le corps dans la main

Cash back, un soupçon d'espoir..

source : http://www.psychologies.com

 

 

Je sais, je sais,je ne suis pas une adepte de la bonne volonté et de la foi en la guérison. Je suis aussi la première à crier sur les pages psycho des magazines. Mais que voulez-vous...un petit instant de faiblesse, peut être qu'après tout, la fin du trou noir existe, peut être que je pourrais me voiler la face suffisamment pour me croire guérie, peut être que je pourrais essayer d'oublier tout, toutes ces soirées bousillées, tous ces hurlements, toutes ces psychoses. Qui sait? cela me paraitrait bien fade, après.

Guérir ou maigrir, il faut choisir. Pour le moment le choix est fait, mais on ne sait jamais...

  

 

 

Nombreux sont les spécialistes qui s’accordent pour dire que la boulimie est une dépendance à la nourriture comparable à celle dont souffrent les toxicomanes ou les alcooliques. Dans une démarche similaire, cette dépendance est bien souvent utilisée comme pansement. Elle a pour objectif de venir soulager une souffrance, d’apporter un certain réconfort, un temps pendant lequel on oublie tout le reste, pendant lequel plus rien n’a d’importance. Mais une différence de taille subsiste : contrairement à l’alcool et à la drogue, la nourriture est partout, disponible à foison, accessible à tous. Et surtout, elle est, paradoxalement, indispensable à la vie.

 

Mais comment expliquer que certaines jeunes femmes sombrent dans la boulimie et d’autres non ? Il est, aujourd’hui encore, impossible de savoir avec exactitude pourquoi certaines sont plus vulnérables que d’autres. Longtemps, des difficultés relationnelles entre les mères - ou les parents nourriciers - et leurs filles ont été incriminées. Mais l’on sait à présent que les troubles du comportement alimentaire relèvent tous d’un faisceau de causes multiples et croisées, où la génétique, la nutrition, le psychique, ou encore la société ont tous un rôle à jouer. La culpabilité des parents n’est donc plus systématisée.

 

Le trouble peut aussi être encouragé par :

 - La volonté pathologique de manger sain, équilibré. C’est le cas des femmes orthorexiques, complètement obnubilées par le dogme de l’alimentation. Cette tendance peut aussi venir d'un proche (là les parents interviennent).

 - des remarques sur le poids ou la silhouette de la jeune femme.

 - une rupture sentimentale, un traumatisme (sexuel dans de nombreux cas)…

 - d'autres troubles alimentaires, en particulier l'anorexie (un tiers des anorexiques deviennent boulimiques). Il ne s'agit alors que d'une sorte de retournement de veste, la personne ne sait pas quel rapport adopter avec la nourriture, et avec elle même.

 

 Le tout sur fond de pression sociale, de culte du corps et de diktat de la minceur.

  

Soin et prise en charge

 

Pour trouver un spécialiste des TCA et s’informer :

Association Autrement :www.anorexie-et-boulimie.fr 

 

AFDAS-TCA : www.anorexieboulimie-afdas.fr

 

 


Une fois alertés par l’attitude de leur fille ou de leur amie et conscients des dangers auxquels celle-ci s’expose, les parents et les proches des jeunes boulimiques sont souvent confrontés à une réelle difficulté : la convaincre de se faire soigner. Plus ils seront informés sur le trouble, plus ils seront à même de le comprendre et donc de venir en aide celle qui en a besoin. D’où l’intérêt de prendre les devants avant même d’en parler avec leur fille ou leur amie. Ensuite, ils pourront se tourner vers un spécialiste qui pourra les soutenir.
Il est souvent nécessaire de forcer la malade à consulter, contre sa volonté. Car si les boulimiques peuvent sembler moins en danger sur le plan physique que certaines anorexiques au corps décharné, elles n’en souffrent pas moins de carences et parfois de pathologies (cardiaques, rénales…) qui les mettent en péril. Une hospitalisation est parfois même envisageable.

 

La prise en charge passe ensuite par un travail axé sur trois approches :

 

nutritionnelle (retrouver et maintenir un poids normal, avoir des apports énergétiques normaux, renouer avec les aliments tabous…)

comportementale (se nourrir de façon apaisée, sans peur ni obsession, apprendre à exprimer ses émotions autrement qu’à travers la nourriture…)

psychologique (exploration des causes profondes du trouble, travail sur l’estime de soi, sur le regard d’autrui, les culpabilités…).

 

Ce travail ne peut se faire qu’avec l’aide de praticiens spécialistes des troubles du comportement alimentaire, qu’ils soient nutritionnistes, diététiciens, psychiatres, psychologues… et le choix des approches est vaste : thérapies psychanalytiques, psychocorporelles, comportementales et cognitives, hypnose…

 

En complément, les groupes d’entraide et de paroles ont fait leur preuve dans ce genre de troubles. Ils sont un lieu d’échange privilégié pour les malades, mais aussi pour celles qui s’en sont sorties et viennent témoigner de cette lueur d’espoir indispensable, celle de la guérison.



09/09/2011
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